Une initiative public-privé va oeuvrer en faveur d’un cacao « d’excellence », comprenez fin, biologique, durable, équitable et sans danger pour l’environnement.
Alors que Kaoka, PME française spécialiste du chocolat bio et éthique depuis plus de 30 ans, interpellait les professionnels sur l’avenir de la filière cacao lors du dernier Sirha (23- 27/09/2021), le Syndicat du chocolat annonçait dans la foulée, lors de la journée mondiale du cacao, le lancement de l’Initiative Française pour un cacao durable, ou l’engagement collectif des chocolatiers français en faveur d’une filière de production d’un cacao d’« excellence ». Basé sur un partenariat public-privé d’envergure internationale mené avec l’Etat, un collectif d’ONG, les distributeurs, l’institut de recherche CIRAD et dont Kaoka est cosignataire, l’initiative a pour objectif l’arrêt de l’importation de produits forestiers ou agricoles contribuant à la déforestation, et agira pour la conservation et la régénération des écosystèmes, la protection de la biodiversité et la promotion de l’agroécologie au sein des filières cacao de trois pays d’Amérique latine particulièrement touchés par la destruction de la forêt amazonienne : le Pérou, la Colombie et l’Equateur (1). Et il était temps, car la filière du cacao est en péril entre la déforestation et le dérèglement climatique qui menacent la pérennité de la production. Avec deux priorités : protéger les producteurs de cacao des variations de prix et leur assurer un bon développement en augmentant les rendements via la rénovation des plantations, l’agroforesterie et la restauration des sols. L’occasion aussi pour Kaoka de promouvoir les différents avantages de ses filières intégrées : « avoir une traçabilité pointue de notre cacao sans aucun intermédiaire, mettre en place des projets concrets et des partenariats de long terme avec les producteurs de cacao, et maîtriser la qualité de notre chocolat depuis la culture du cacao jusqu’à la fermentation et le séchage », expliquent Guy Deberdt, Directeur Général de Kaoka et Sébastien Balmisse, Directeur Filières et Qualité de Kaoka. Et de dénoncer un certain « greenwashing » qui a la cote dans la filière : « certaines entreprises promettent de s‘engager via leurs programmes internes, mais l’on doit se demander la part du volume concerné par ces programmes et les moyens de vérification de ces promesses d’engagement. Pendant ce temps, la réalité du terrain parle et les fronts de déforestation continuent à progresser avec d’autres problématiques comme le travail forcé des enfants, notamment en Afrique de l’Ouest, où est rassemblée la majeure partie de la production mondiale de cacao », détaillent Guy Deberdt et Sébastien Balmisse. Un cacao qui n’a pas encore tout bon !