Aux Etats-Unis, la collaboration du leader du VTC et de la start up Cargo aboutit à l’installation de mini-distributeurs dans les véhicules. Bienvenue dans l’ère du Vending embarqué.
Le géant n’en finit plus de diversifier son activité principale. Cette fois, c’est la distribution automatique qu’Uber détourne : elle constitue désormais un service supplémentaire à destination des utilisateurs de Los Angeles et San Francisco. Ce procédé permet aux marques de toucher les consommateurs jusque pendant leurs trajets en VTC.
Mode d’emploi
A l’origine, Cargo est vendu comme un système qui permet aux chauffeurs de VTC (taxi, Uber, Lyft etc.) de réaliser un chiffre d’affaires supplémentaire en vendant des produits à bord du véhicule à leurs clients. Lancée en 2016, l’entreprise a rencontré le succès en développant sa plate-forme web sur laquelle on trouve un catalogue de produits gratuits ou payants, comme des goodies, des snacks, des chargeurs de téléphone, des écouteurs, des produits d’hygiène, de cosmétiques ou pharmaceutiques. Les utilisateurs découvrent les articles mis à la vente dans le véhicule, se servent du site web ou de l’application Cargo pour commander et payer en ligne par l’intermédiaire de porte-monnaie électroniques tels que Paypal. Une fois la transaction validée, le chauffeur reçoit une notification sur son smartphone et peut restituer l’achat à son client, tandis qu’il touche une commission sur la vente. Seuls ceux qui sont notés d’un minimum de 4,7 sur 5 pourront équiper leurs véhicules du mini DA. Sans mettre un seul dollar de mise de départ, ce service supplémentaire constitue une source de revenus additionnelle non négligeable puisque cela représente de 100 à 300 dollars par mois pour les plus actifs, à raison d’un dollar par commande, 20 % de commission sur chaque vente, et 100 % des pourboires que les clients choisissent de leur laisser en ligne lors de leur commande. Grâce à ce procédé, Uber assure non plus d’emmener un client d’un point A à un point B, mais mise plutôt sur l’expérience, encore elle, que va vivre la personne pendant son trajet. Le véhicule devient à son tour une zone de shopping itinérante tandis que le chauffeur devient prescripteur et vendeur.