« En adoptant une démarche proactive, NAVSA agit de façon
positive »
Réélu Président de NAVSA lors de l’Assemblée générale du 8 mars dernier, le dirigeant d’Alfragest place sa mission sous le signe de la poursuite des actions engagées par la Chambre syndicale.
Pourquoi vous êtes-vous représenté à la Présidence de NAVSA ?
Un mandat de deux ans est trop court pour réaliser un travail de fond et mener à terme tous les dossiers qui ont été marqués par de nouveaux projets gouvernementaux et la complexité de l’environnement juridique, fiscal et législatif. Dans le même temps et parallèlement à la réussite de Vending Paris 2017, NAVSA a changé de Délégué général et d’assistante. Avec l’arrivée de Matthieu Turpain puis le recrutement de Diane Thomas, l’équipe permanente en place fournit un travail sérieux que je tiens ici à saluer. Malgré l’importance de la charge de travail qui incombe quotidiennement au Président de NAVSA, l’expérience est passionnante. Au regard de tous ces éléments, il m’a donc paru évident de briguer un nouveau mandat ; élu démocratiquement par les adhérents de NAVSA à bulletin secret et à l’unanimité du scrutin, je peux donc continuer le job !
Comment appréhendez-vous ce second mandat ?
Je dispose aujourd’hui d’une bonne connaissance des rouages de la Chambre syndicale qui comprend une équipe permanente stable et fiable. Cela me permet de placer NAVSA sous le signe d’une démarche proactive et positive, plutôt que défensive. Ce changement d’attitude est dicté par l’instabilité juridique et les modifications législatives qui nuisent à notre profession régulièrement clouée au pilori. En disant cela, je pense notamment aux attaques subies par la distribution automatique en matière de santé et de nutrition. Certes, cela n’est pas nouveau mais nous devons continuer à expliquer notre métier en toute transparence et à défendre avec honnêteté les intérêts de nos entreprises.
Quelles sont vos priorités à court terme ?
Entre la complexité de calcul liée à la nouvelle version de la taxe soda, le Projet de Loi Alimentation susceptible de réglementer l’assortiment des distributeurs automatiques qui constituerait une grave atteinte à la liberté du commerce, le développement durable, le recyclage des déchets et la consigne, les dossiers sont nombreux mais nous sommes prêts à poursuivre notre veille parlementaire ; cette veille concerne aussi bien les sujets économiques, fiscaux que sociaux. Par ailleurs, nous travaillons d’ores et déjà sur la préparation de Vending Paris 2019 et l’organisation du 2e Concours des Approvisionneurs. Enfin, avec l’évolution de la Charte Titres Restaurant qui s’ouvrira prochainement à la dématérialisation, la poussée du paiement sans contact ou par téléphone mobile, les nouveaux sujets ne manquent pas !
NAVSA prévoit-elle de renforcer ses liens avec EVA ?
Avant toute chose, rappelons que notre Chambre syndicale fait partie des 13 associations nationales qui adhèrent à EVA ; il ne faut pas oublier non plus que nous sommes gouvernés par les instances européennes, notre vision européenne de la profession est donc fondamentale. Parce que les sujets européens et nationaux sont communs, les relations de NAVSA avec EVA bénéficient d’une proximité indéniable. A ce titre, le travail réalisé par Christian Mengus (SUZOHAPP) est important et bénéficie d’un suivi régulier.
Si vous aviez un message unique à délivrer aux adhérents de NAVSA, quel serait-il ?
Je constate le manque d’intérêt des gestionnaires à se présenter à l’élection de leur collège, et leur faible présence à la dernière Assemblée générale de NAVSA. Comme les gestionnaires paient régulièrement leurs cotisations, j’en déduis simplement qu’ils nous font entièrement confiance ! Par contre, je souhaite interpréter différemment ce manque de mobilisation. Etant moi-même gestionnaire, je suis bien placé pour reconnaître la difficulté de trouver le temps de sortir de la conduite quotidienne d’une société ; ce phénomène s’amplifie car depuis une vingtaine d’années, les exigences de nos clients se sont multipliées par cinq ! En revanche, je sais aussi que beaucoup de gestionnaires sont animés par un sujet de prédilection ou par l’envie de partager leurs connaissances et leur expertise. Et le Bureau de NAVSA a besoin de professionnels qui expriment leurs idées, partagent leurs passions et s’investissent. Simple et concrète, ma proposition consiste à inciter ces gestionnaires à sortir de l’ombre et à contacter NAVSA. En finançant leurs déplacements à Paris, la Chambre syndicale leur offre la possibilité d’animer un groupe de travail sous l’égide d’un membre permanent du bureau, et de mener à bien un projet. En résumé, venez et investissez-vous pour faire avancer la profession !