Post-pandémie, l’EVA (European Vending and Coffee Service Association) en appelle aux forces vives de la DA et à quelques révolutions pour surmonter une crise sans précédent.
L’industrie de la DA et du café pro est d’abord en plein essor en Europe : 300 millions d’Européens sont clients de la DA une fois par semaine, et chaque jour plus de 4 millions de machines à travers l’Europe libèrent 95 millions de produits alimentaires et de boissons avec à la clé 85 000 emplois au sein de quelque 10 000 entreprises, principalement des PME et des entreprises familiales. Environ 2/3 des machines servent des boissons chaudes (principalement du café) et 80 % des DA sont situés sur des lieux de travail, d’où des conséquences désastreuses de la crise sanitaire sur l’industrie depuis mars 2020 et des conséquences qui risquent bien d’être durables ; 2/3 des exploitants de distributeurs parient sur une réduction probable et permanente du CA pouvant atteindre 20 % (travail à domicile, fermeture ou réduction des zones de pause, voire arrêt pur et simple des machines en raison d’un risque de « contamination »). Heureusement, il est aussi des raisons d’espérer et des pistes novatrices pour faire renouer la DA avec les beaux jours. Parmi celles mises en avant par l’EVA, quelques innovations technologiques : connectivité interne, utilisation de grands écrans tactiles pour assurer une meilleure expérience client, et un rappel : parmi les trois principaux marchés de la DA dans le monde (Japon, EU), l’Europe est la seule région à exporter des machines à l’échelle mondiale. L’EVA encourage aussi les acteurs à proposer une offre plus saine et plus diversifiée rappelant que depuis 2018, le paramétrage usine des machines offre un niveau de sucre par défaut à zéro et aussi l’existence des nouvelles machines « fraîches de la ferme » pour proposer des produits issus de l‘agriculture, deux points de départ pour la révolution verte des distributeurs. Innovations aussi côté paiement avec un nombre total de paiements non monétaires dans la zone euro en hausse de 8,1 % pour atteindre 98 milliards en 2019 (1) et l’augmentation probablement considérable des paiements mobiles. Surtout l’EVA affiche une priorité : l’engagement de la DA et de ses produits à devenir plus durables sur le plan environnemental avec plusieurs sujets : minimiser l’impact des machines et des produits sur l’environnement et le climat en usant des dernières technologies et des alternatives disponibles en matière d’emballage, notamment la réduction des articles de plastique à usage unique ; sensibiliser les consommateurs à un comportement plus vert ; concevoir des DA qui intègrent des dispositifs d’économie d’énergie pendant la nuit ou lorsque l’espace hébergeant la machine est fermé ; et réduire les émissions directes de réfrigérants en préférant le dioxyde de carbone, les hydrocarbures ou les fluides frigorigènes naturels aux frigorigènes HFC. Si ces pistes semblent aller dans le bon sens, reste une question et de taille : dans quel état les entreprises de la DA finiront-elles 2021 ? Et comment seront-elles ou non en capacité d’amorcer ces changements ?