Selon une récente étude Xerfi, le marché du traiteur végétal devrait rester très dynamique avec une croissance moyenne de 25 % par an pour atteindre 130 millions d’euros en 2020.
Les campagnes institutionnelles leur font la part belle car ces alternatives aux protéines permettraient d’endiguer la montée en puissance de l’obésité dès l’enfance, tout en réduisant l’impact de l’élevage sur l’environnement.
La croissance globale de la bio entraîne dans son giron le développement des protéines végétales. Elles séduisent en effet de plus en plus de consommateurs, friands des nouvelles références à base de graines, de soja et de noix qui investissent notamment les rayons traiteurs. Outre leurs bienfaits sur la santé, elles répondent à l’affirmation progressive et globale d’une conscience environnementale. A l’échelle nationale, le consortium Protéines France défend l’essor d’une filière forte, dans l’objectif de devenir un leader mondial du secteur. Sous l’impulsion des EGA, un dialogue s’installe entre les acteurs agricoles et les industriels pour définir les angles stratégiques et établir un plan d’action, annoncés dans un récent communiqué de presse publié par le consortium. Il s’agit de fédérer les acteurs autour de priorités communes et agir sur l’ensemble de la chaîne de valeur tout en facilitant la mise en place et le soutien public de projets agricoles, industriels et de R&D. Selon le consortium, il convient également de soutenir les investissements industriels qui contribuent à la création d’emploi et de valeur sur le territoire, à toutes les étapes de l’industrialisation. Il encourage la création et le développement de start-up afin de favoriser l’émergence d’innovations de rupture. Enfin, les acteurs sont invités à contribuer à l’adaptation des réglementations ou codes des usages en vigueur afin d’accompagner la mise sur le marché de produits innovants.
La question de la maturité du marché
Un article publié en mars par L’Usine Nouvelle évoque que les nutritionnistes recommandent de consommer autant de protéines animales que végétales. Seulement, les études montrent que les Français consomment 70 % de protéines animales contre 30 % de protéines végétales où le poids des légumineuses plafonne à 1 %. L’astuce pour que les consommateurs privilégient les protéines végétales consiste à développer des recettes qui ressemblent à des produits carnés : burgers, nuggets, steaks, panés, raviolis sont revisités pour séduire les foyers comme les cantines, cibles privilégiées du PNNS. A ce sujet, un récent rapport de Greenpeace indique que 70 % des enfants ne mangent jamais végétarien à la cantine, car de tels menus sont encore très peu proposés.