Music distrishop
Près de Liège, les musiciens de Huy peuvent désormais acheter leurs cordes de guitare, baguettes de batterie et autre accordeur dans un automate baptisé Music Distrishop, judicieusement placé à l’entrée de l‘Atelier Rock.
Véritable institution à Huy, l’Atelier Rock est installé dans un immeuble également occupé par la Maison des Jeunes et le service d’informations Infor Jeunes. Il est donc largement fréquenté par les jeunes hutois. Plus de 300 élèves se rendent chaque semaine dans cette école de musique pour suivre des cours d’instruments, de solfège, de chant ou encore d’initiation à la MAO (musique assistée sur ordinateur). Ce lieu d’apprentissage accueille également des artistes émergents en résidence ou pour du coaching. C’est aussi une salle de concert de 350 places qui draine de nombreux spectateurs le week-end. Le centre est donc ouvert presque toute la semaine. Autant dire que c’est le lieu idéal pour installer un distributeur automatique d’accessoires de musique. « Le dernier magasin de musique de la ville ayant fermé ses portes, nous cherchions une solution de vente directe de petits matériels sans avoir à nous occuper en interne de stockage ou de comptabilité », explique Joël Hahaut. L’animateur et programmateur de l’Atelier Rock fait alors appel à François Deschamps, ingénieur du son de formation, qui vient de créer son entreprise, Invaders Amplification, spécialisée dans la customisation d’amplis : « Je connais bien l’Atelier Rock où j’ai suivi des cours de batterie. L’idée m’a immédiatement intéressé et il n’a fallu que quelques semaines pour concrétiser le projet ».
Même prix que sur internet
Depuis novembre dernier, un automate Fas reconfiguré propose une trentaine de consommables dont les prix de vente oscillent entre 1 euro pour un médiator et 45 euros pour un jeu de cordes de violon. Le choix de l’assortiment a été décidé en collaboration avec des professeurs de l’Atelier Rock. L’accueil a été très positif. La meilleure vente ? Les cordes pour guitare acoustique, vendues 9 euros. « Le plus difficile a été de trouver des articles avec des conditionnements adaptés à la vente dans les spires au même niveau de prix que ceux pratiqués sur internet », précise François Deschamps. Un QR Code placé sur la face avant de la machine permet aux utilisateurs d’envoyer un message via leur smartphone pour faire un commentaire, demander un type d’article ou signaler un problème. Le jeune entrepreneur pense pouvoir rentabiliser son investissement en trois ans, en commercialisant une dizaine d’articles par semaine.