Pour la 7e édition de son colloque annuel qui s’est tenu le 20 mai dernier à Paris, la Fondation Louis Bonduelle a choisi d’aborder le thème du gaspillage alimentaire. L’occasion de faire un point sur ce sujet d’actualité.
Au niveau mondial, des études estiment à environ 30 % les pertes et gaspillages tout au long de la chaîne alimentaire. « Ce qui se passe à l’échelle de la planète se vérifie également au niveau européen et même français », indique Laurence Depezay, nutritionniste de la Fondation Louis-Bonduelle. En France, chaque foyer jetterait l’équivalent de 20 kilos de nourriture par an, dont 7 kilos de produits encore emballés. Les produits les plus concernés sont les produits frais. Logique puisque la principale cause de ce gaspillage est liée à un aliment soit périmé ou jugé comme tel (59 %), suivi de très près par les aliments préparés en trop grande quantité par la maîtresse de maison et qui finissent à la poubelle (54 %), ou encore ceux dont on n’aime pas le goût (10 %) ou oubliés au fond de son réfrigérateur ou de son placard (5 %)*.
Un engagement européen
Il y a un an et face à ces chiffres alarmants, Guillaume Garot, alors Ministre délégué à l’agroalimentaire, présentait le Pacte national anti-gaspillage aux acteurs de la filière. Objectif ? Diviser par deux le gaspillage alimentaire à horizon 2025. Ce plan comprend 11 mesures visant à modifier nos habitudes de consommation mais également la transformation et la commercialisation des produits alimentaires dans l’Hexagone. Parmi celles-ci on trouve le remplacement de la mention « DLUO » par « A consommer de préférence avant », un thème dont se sont emparés les Ministres de l’agriculture de l’UE le 19 mai dernier. Le commissaire européen à la santé Tonio Borg a invoqué une étude selon laquelle la moitié des consommateurs sont dans la confusion quant aux dates de consommation, et cette confusion serait à l’origine de 20 % des déchets alimentaires domestiques.
* Source : Etude anglaise WRAP.