FashRev est un DA attractif et interactif pour inciter les passants au don.
Plusieurs initiatives caritatives ont été réalisées par l’intermédiaire d’un automate qui s’avère un très bon outil de communication et de sensibilisation du public. Exemples d’expériences placées sous le signe de l’interactivité.
Les nouvelles technologies qui peuvent aujourd’hui être installées sur un DA ouvrent des perspectives très vastes du point de vue du marketing et de la communication : écrans, interactivité avec les smartphones, instantanéité et multiplication des moyens de paiement… Des avancées qui n’ont pas échappé à l’œil du mouvement caritatif. En avril 2014 par exemple, l’organisation Fashion Revolution a organisé une expérience dite « sociale » en implantant un DA de tee-shirts dans les rues de Berlin. La signalétique ainsi que des messages diffusés sur l’écran incitaient les passants à en acheter un au prix de 2 euros. Après avoir inséré leurs pièces, ils choisissaient la taille et le modèle. Une vidéo apparaissait alors sur l’écran, visant à dénoncer les coulisses de la fabrication d’un vêtement aussi bon marché. Une séquence racontait par exemple l’histoire d’une jeune ouvrière qui travaille jusqu’à 16 heures par jour, pour gagner quelques centimes de l’heure. Avant de recevoir le tee-shirt, les gens avaient donc la possibilité d’offrir les 2 euros à une association ou de poursuivre leur achat.
Le système de paiement : une clé pour pousser au don
L’organisation allemande Misereor est connue pour ses projets de communication innovants et astucieux. Elle a fait appel en mai 2015 à l’agence Kolle Rebbe. Ensemble, ils ont mis au point le Social Swipe, un poster digital projeté sur un écran fendu en deux. Il représentait soit un morceau de pain, soit les mains enchaînées d’un enfant. En reproduisant le geste que l’on effectue pour payer par carte aux Etats-Unis, du bas vers le haut (to swipe down, en anglais), le donateur coupait simultanément une tranche de pain ou les chaînes de l’enfant sur l’écran. Le challenge consistait à synchroniser tous les processus ; le déclenchement de la vidéo, l’animation au passage de la carte dans la fente et bien entendu le paiement. L’agence a été amenée à utiliser le savoir-faire d’un expert du traitement du paiement mobile, Stripe.com, pour équiper la dalle d’un système qui sécurise et envoie une trace de la transaction au porteur de la carte, visible plus tard sur son relevé. Le micro-don, qui capte de petites sommes sur les salaires des collaborateurs d’une entreprise adhérente à un organisme, semblerait s’installer comme la solution gagnante pour les associations.
