recyclage
Donner une deuxième vie aux emballages nécessite des comportements adaptés de la part des foyers afin de les trier. Et c’est là que le bât blesse, constate le leader français des BRSA en révélant le fruit de ses derniers travaux.
Nous avions présenté dans notre édition de Novembre 2013 comment les actions de Coca-Cola Entreprise (CCE) s’inscrivent dans un cercle vertueux conduisant à optimiser le recyclage des emballages. Mais quiconque souhaite favoriser l’économie circulaire, puisque c’est de cela dont il s’agit, dit tri. En amont, les premiers gestes reposent sur les comportements des foyers. « Les trois-quarts des consommateurs britanniques et français affirment trier systématiquement les bouteilles en plastique. Toutefois, les taux de recyclage en France et en Grande-Bretagne restent bloqués en dessous de la moyenne européenne de 61 % », relève l’industriel. Ce décalage entre l’intention déclarative et la réalité des poubelles a encouragé CCE à lancer la campagne « Recycler pour le futur » qui ambitionne de trouver des solutions concrètes pour augmenter le recyclage ménager dans les deux pays. Afin d’identifier les barrières et les solutions qui parviendront à les lever, l’Université britannique d’Exeter en partenariat avec CCE a réalisé une étude comportementale pour mieux comprendre la faiblesse des taux de recyclage.
Le comportement des foyers décrypté en cinq points
Véritable « boîte noire » des déchets ménagers, les observations qualitatives du comportement de 20 ménages français et britanniques sont ainsi résumées par CCE.
Premièrement, les habitudes des ménages influent sur les niveaux de recyclage. La prise de décision active ne joue qu’un rôle secondaire dans les activités de recyclage qui se produisent au sein du ménage. Les consommateurs ne prennent pas toujours des décisions délibérées en matière de tri, et le mode de comportement de chacun découle d’un processus instinctif qui fait partie de son quotidien.
Deuxièmement, le cheminement des déchets dans la maison joue un rôle clé, et tout est question d’esthétique. La gestion des déchets dépend directement de l’espace, des systèmes et des technologies qui entourent les ménages. Par exemple, certains ont fait valoir que pour que le recyclage soit viable, il leur manque souvent de l’espace physique, et ils ne sont pas prêts à faire de la place à une poubelle de recyclage au détriment de l’esthétique de leur intérieur. Une autre difficulté tient au fait que les objets recyclables doivent souvent passer par des « poubelles de transit ». Cela concerne les pièces comme la salle de bains où une seule poubelle accueille tous les déchets.