Sur 2 mètres de haut et 1 m²
d’emprise au sol, ce distributeur
automatique réfrigéré permet
1 000 combinaisons.
Né du partenariat entre l’acteur majeur de la filière du légume avec la start-up californienne Chowbotics, Cabaletta met la robotique au service du bien-vivre par l’alimentation végétale.
Présentée en avant-première au SIRHA 2019, cette initiative a déjà fait couler beaucoup d’encre alors que la phase de « test and learn » était tout juste annoncée chez Adéo, Decathlon, Idkids, à l’Edhec et chez Flunch à Villeneuve d’Ascq ; ces cinq sites permettront de mesurer les bénéfices de Cabaletta pour les consommateurs. « Ce développement européen exclusif est né de la rencontre du département R&D de Bonduelle avec Chowbotics, une start-up spécialisée dans la robotique alimentaire », raconte Elodie Levrier, la chef de projet Cabaletta rappelant l’ambition du groupe d’« être le référent mondial du bien-vivre par l’alimentation végétale ». Point d’orgue de cette stratégie, la division Prospective et Développement explore de nouveaux territoires, et le robot Sally a inspiré la mise au point de Cabaletta dont l’intitulé évoque la simplicité d’un air d’opéra italien.
Comment ça marche ?
Si la carte propose neuf recettes qui varient au fil des saisons et imaginées par un grand Chef de l’Institut Paul Bocuse, le consommateur a la possibilité de composer la salade de son choix à partir d’une vingtaine d’ingrédients. Jeunes pousses, laitues, légumes, fruits, protéines végétales, croûtons, graines et sauces sont placés dans 22 cylindres réfrigérés capables de servir huit ingrédients en une minute, soit une cinquante de salades fraîches par remplissage correspondant à la durée moyenne de la pause du déjeuner (plage de deux heures) sur la base d’une vente réalisée toutes les trois minutes. Cerise sur le gâteau, Cabaletta calcule la valeur nutritionnelle de la recette à chaque fois qu’un ingrédient est ajouté et indique la présence d’allergènes, et l’intelligence du système gère la DLC des ingrédients. Qu’elle fréquente les bureaux, les universités ou les gares, « la cible de Cabaletta est multiple et cet équipement s’adresse à tous les sites où la demande de consommation végétale existe », poursuit Elodie Levrier. Corroborant cette conviction, l’étude YouGov réalisée en mai 2018 pour Bonduelle Food Service révèle que 8 Français sur 10 déclarent que le végétal occupe une place de choix dans leur assiette. En revanche, ils ne sont que 4 sur 10 à en consommer à l’extérieur de leur domicile, un désintérêt justifié par le manque de gourmandise des propositions, évoqué par 47 % des sondés.