Deux modèles de DA
sont disponibles, freestanding
et armoire sur pied
ou fixée au mur.
Une équipe de professionnels de la BD et de l’édition a décidé de rendre la BD à nouveau accessible au plus grand nombre. Adoptant une formule pour le moins originale, ils ont aussi décidé d’un mode de distribution peu habituel pour les livres : le distributeur automatique.
A l’origine du projet, Philippe Capart, Olivier Van Vaerenbergh et Dimitri Piot. Le premier est le fondateur de la Crypte Tonique (en référence à Superman), une librairie-éditrice située à Bruxelles. Le second est journaliste, spécialiste de la BD et a été Rédacteur en chef de la revue Spirou. Le troisième est auteur, dessinateur et artiste visuel… Ensemble et rejoints par d’autres, ils réfléchissent à ce qu’est devenu le marché de la BD et dressent un constat interpellant. Le premier problème est le prix. Alors qu’autrefois la BD était propagée principalement par les revues, peu onéreuses, elles ont été progressivement remplacées par des grands formats cartonnés, chers et disponibles en librairie où les gens vont peu : « 70 % de la population ne vont jamais en librairie, sauf occasion spéciale », précise Olivier Van Vaerenbergh. La BD a cessé d’être populaire car inaccessible financièrement. Le second problème tient à la rémunération de l’auteur, qui est de 8 à 10 % du prix de vente du livre. « On est passé de peu d’auteurs qui vendaient beaucoup à beaucoup d’auteurs qui vendent peu. Nombreux sont les auteurs qui ont un job à côté, le modèle a changé », ajoute Olivier Van Vaerenbergh. Grâce à leur connaissance endémique de la bande dessinée et à un fonds très important de revues datant de 1930 à nos jours, l’idée du Blow Book va germer et sera concrétisée en septembre dernier.
Le Blow Book
Dans les années 40, un dessinateur hollandais, Alfred Mazure, avait eu l’idée de pallier la pénurie de papier en coupant ses planches de BD pour en faire une case par page. Le format est réduit, 8 x 11,5 centimètres, et il contient plus de 200 pages. Le succès sera immédiat. Le Blow Book de Philippe Capart, Dimitri Piot et Olivier Van Vaerenbergh reposera sur cette double idée du petit format, celui d’un paquet de cigarettes (7,6 x 11,6 cm) et d’une image par page. Idem pour la pagination, les Blow Book font plus de 200 pages. Dans un premier temps, quatre livres ont été publiés et le catalogue s’étoffera de 10 à 12 livres par an. Le but des fondateurs est de proposer des livres sympathiques et de qualité, au contenu varié, ancien et contemporain, d’auteurs de toute nationalité. Pour le prix, il sera fixé à 5 €, accessible au plus grand nombre. Il permet de rémunérer à hauteur de 20 % l’auteur, le distributeur et l’imprimeur. Les 2 € restant sont réinjectés dans le développement de l’entreprise. Enfin, Blow Book souhaitant réduire au maximum le nombre d’intermédiaires entre l’auteur et le distributeur, comme entre le livre et le lecteur, la plate-forme éditoriale s’est constituée afin de permettre aussi aux auteurs de gérer leur livre de A à Z, couverture incluse.
Pourquoi la DA ?
« La distribution automatique répondait à toutes les problématiques : elle rend le prix accessible et casse les barrières socioculturelles. Le Vending nous permet d’essayer de réinventer la chaîne du livre », explique Olivier Van Vaerenbergh. En outre, elle permet de mettre les livres à disposition là où habituellement il n’y en a pas, comme dans les salles d’attente d’hôpitaux, les cafés, les quais de gare ou de métro… voire les entreprises. Blow Book propose une solution clés en main avec une machine simple et « pas très chère » et peut aussi fournir les livres qui trouveront leur place dans une spire au milieu des snacks, une nourriture spirituelle et impérissable. Les tests menés ont d’ailleurs connu un grand succès et les premiers accords commerciaux sont en train d’être conclus. Alors si vous souhaitez diversifier votre offre avec un produit original, n’hésitez pas à contacter Blow Book : www.blowbook.eu.