Angelo Paschini – Café Club
Le créateur de Café Club a le goût de l’aventure. Depuis une vingtaine d’années, il sillonne l’Afrique et l’Asie à la recherche des grands espaces et de rencontres qui embellissent sa vie.
Rien ne prédisposait Angelo Paschini à se passionner pour le continent africain. Il y a posé les pieds pour la première fois dans les années 90, quasiment par hasard. Invité à suivre le rallye Paris-Dakar, il a eu la chance de partager la vie des concurrents pendant deux jours et, en marge de la course, de partir à la découverte du désert du Ténéré. Cette expérience a changé sa vie. « On ne peut pas rester indifférent à l’Afrique. Je suis tombé amoureux de la beauté des paysages et de ses habitants. J’ai immédiatement su que je reviendrai », se souvient-il. Son premier voyage, il l’organise avec un ami copilote adepte des raids avec lequel il partira plusieurs fois. « Au cours de nos périples, on croise d’autres équipages et on crée des liens. Au fur et à mesure, j’ai intégré le milieu du raid ».
Des expériences toujours différentes
Depuis, il a sillonné l’Afrique au volant de son Toyota 4×4, traversant Le Maroc, la Libye, la Tunisie, la Mauritanie et le Sénégal, le Sultanat d’Oman… et aussi l’Asie. En 2008, à l’occasion des Jeux Olympiques de Pékin, il décide avec des amis de rejoindre la Chine pour aller soutenir les athlètes français. Faute de visa, le raid « s’arrêtera » en Mongolie, après 24 000 kilomètres. « Les paysages mongols sont à couper le souffle. On roule sur des pistes d’herbe fine à 2 000 ou 3 000 mètres d’altitude, et l’air est si pur qu’on embrasse du regard des immensités ». En 2012, il réalise un pari fou : relier Paris au Cap, à la pointe de l’Afrique du Sud, en passant par la côte est. L’aventure réunit 24 véhicules qui traversent successivement l’Egypte, le Soudan, l’Ethiopie, le Kenya, la Tanzanie, la Zambie, le Botswana, la Namibie pour atteindre, après 52 jours, l’Afrique du Sud. « Des souvenirs inoubliables de déserts, d’animaux sauvages, de rencontres avec les populations locales ». En octobre dernier, son dernier voyage était à caractère humanitaire. « Nous avons voulu aider l’association Marple, installée au Sénégal, qui vient en aide aux enfants défavorisés ». Avec des amis, Angelo Paschini réussit à remplir un container de 40 m3 de vêtements, jouets, montures de lunettes, livres, chaussures… qu’il livre au siège de l’association, à Biarritz. Puis, départ pour Dakar pour rencontrer les enfants et s’assurer sur place qu’ils seront bien les bénéficiaires. L’organisation du voyage doit tenir compte de l’instabilité terroriste qui sévit dans la région. « Pour traverser le désert mauritanien qui longe la frontière du Mali, le gouvernement a mis à notre disposition jusqu’à 200 hommes pour assurer notre sécurité et celle de nos 6 véhicules. C’était impressionnant ». Et très éloigné de l’esprit des raids habituels et planifiés, pour privilégier le hors piste, les bivouacs en pleine nature et le partage avec les autochtones. « Quand on s’arrête, généralement les gens viennent nous voir. La curiosité est réciproque. A nous de rester humbles par rapport aux populations que l’on croise. Ces rencontres humaines sont souvent magnifiques ». Il garde en tête l’accueil chaleureux d’une famille nomade du Sahara occidental, installée dans une tente berbère. « C’était inattendu de les croiser au milieu de nulle part, élevant quelques moutons. Ils en ont tué un pour nous, fait cuire du pain dans le sable chaud et nous ont offert l’hospitalité très naturellement ». Un beau moment d’échanges.
Un long parcours dans la DA
Angelo Paschini a commencé à travailler dans la distribution automatique à la fin des années 70. Il participe au développement d’une petite entreprise familiale dont l’effectif atteindra 130 personnes. En 1996, il démissionne et prend un poste de directeur logistique dans une importante société alimentaire. Deux ans plus tard, il revient à la DA en créant Café Club à Vitry-sur-Seine, dans le sud de Paris. L’activité prospère mais des problèmes de santé début 2013 l’obligent à vendre et adapter son poste.